gps-4.jpgBeaucoup d'entre nous sommes familiers avec la voix désincarnée de notre GPS nous sommant calmement de tourner à gauche lors d'un croisement. Ce qui nous est moins familier, c'est le processus grâce auquel la voix obtient son information. Pour mieux le comprendre, j'ai passé une journée sur la route avec le fournisseur de cartes digitales, Navteq.



La carte que vous voyez sur votre GPS (que ce soit sur votre téléphone, votre portable ou dans votre voiture) provient sans doute d'une des deux sociétés de cartographie Navteq ou Tele Atlas. Toutes deux récoltent des informations en parcourant les routes avec un récepteur satellite fixé au véhicule. Les données sont également recueillies auprès d'autres sources telles que Royal Mail, les conseils locaux et les sociétés d'autoroutes. Il s'agit d'un processus complexe et de longue haleine ; aucune portion de route ne doit être oubliée.

"Certains pensent que la carte provient directement d'un satellite, mais ce n'est pas le cas", nous explique Roger Payne, directeur des opérations Navteq pour le Royaume-Uni et l'Irlande. "La voiture ne communique avec le satellite que pour donner la position exacte".

gps-3.jpgNavteq a étabi une carte de 58 pays et de 11 millions de kilomètres de routes. La société a été la première à dresser la carte de l'Irlande du Nord, parcourant et enregistrant chacune de ses routes. Au Royaume-Uni, 550 "analystes géographiques" travaillent pour Navteq, pour un total de 2000 analystes dans le monde. Chaque analyste se voit attribuer une zone et une voiture équipée d'un GPS sur le toit. Le GPS est connecté à un ordinateur portable qui indique la position de la voiture sur la route (dans un rayon de deux mètres).

Je prends place aux côté de l'analyste qui enregistre à haute voix les routes à gauche et à droite, les feux de circulation, les rues à sens unique et les demandes de rabattement. L'enregistrement est stocké sur l'ordinateur portable. La voiture est également dotée d'appareils photo et d'un enregistreur vidéo afin de sauvegarder toutes les notes prises. De retour au bureau, l'information est transférée sur la carte d'origine.

Tele Atlas, fondée aux Pays-Bas en 1982, utilise une méthode similaire. L'entreprise dispose de 20 camionnettes GPS qui sillonnent l'Europe, chacune dotée de deux appareils photo à l'avant qui prennent trois photos par seconde. Il y a également trois appareils situés à l'arrière du véhicule de manière à ce que le conducteur ne passe pas deux fois au même endroit.

gps-2.jpg"Le véritable challenge, c'est de rester à jour avec tous les changements dans les réseaux routiers", raconte Dirk Snauwaert de Tele Atlas. "En un an, environ 15 à 20% du réseau routier a le temps de changer".

Avec autant de modifications, Navteq et Tele Atlas sont toutes deux constamment mises à jour. Mais malgré cela, c'est à chaque fabricant et fournisseur qu'incombe la tâche de vous tenir au courant, vous, utilisateur final. Navteq et Tele Atlas publient un compte rendu de mises à jour tous les trois mois, mais chaque fabricant a son propre cycle de mises à jour, généralement renouvelé une fois par an - une donnée à prendre en compte lors de l'achat de votre GPS.

En ce qui concerne les prix des mises à jour, à nouveau, c'est très variable. Pour Navteq, les prix varient entre 150 et 250 € en moyenne, selon les pays couverts. Tele Atlas tient une position similaire. Vous pouvez récupérer les dernières cartes mises à jour en ligne.

Espérons que les fabricants et fournisseurs rattraperont bientôt les cartographes. D'après Snauwaert, "on peut voir dans l'industrie une nette tendance à l'augmentation du nombre annuel de mises à jour".

Autre chose : peu importe la précision de la carte, si le logicial de "routage" n'est pas à la hauteur, vous avez de grandes chances d'atterrir dans un fossé. Une fois les données de la carte collectées, elles sont vendues aux sociétés de GPS. "Il y a un décalage entre la collecte d'information de Navteq et les sociétés qui achètent ces informations", souligne Roger Payne. "Les deux peuvent avoir des informations contradictoires mais pas de logiciel permettant d'obtenir des données précises".

gps-1.jpgEt qu'en est-il de l'avenir ? Selon Snauwaert, 50% des voitures vendues au Japon ont un GPS intégré. En revanche, sur les 17 millions de voitures vendues chaque année en Europe, seules 12% sont dotées d'un GPS intégré. Et la plupart des appareils japonais proposent aujourd'hui des cartes en trois dimensions, une option encore en cours de développement chez Tele Atlas et Navteq.

Payne pense que le futur va voir arriver des informations cartographiques de plus en plus instantanées. "L'arrivée du temps réel permettra aux gens de télécharger des zones spécifiques au plein milieu de leur voyage".

Snauwaert acquiesce : "Je suis sûr que d'ici quelques années, nous fournirons des mises à jour à chaque seconde de la journée".

Pour plus d'informations et pour connaître les prix des mises à jour, visitez NAVTEQ et TELE ATLAS .

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