Selon l’Expansion, Serge Tchuruk pourrait quitter la direction du groupe franco-américain. Info, intox ? Est-ce une conséquence de la fusion Alcatel-Lucent ?
Alcatel-Lucent a été l’un des fleurons technologiques français. Mais aujourd’hui sa situation est critique suite aux difficultés dues à la fusion avec son concurrent américain Lucent en décembre 2006. Les rumeurs de départ de Serge Tchuruk sont-ils un moyen de mettre la pression sur ce dernier, qui a d'ailleurs démenti dans un communiqué vouloir démissioner prochainement?
Car même si la situation empire chez Alcatel, une fusion est toujours difficile à mettre en oeuvre. On peut faire le parallèle avec HP qui a beaucoup souffert pour mieux renaitre aujourd'hui. Le groupe a annoncé en septembre dernier vouloir supprimer 125000 emplois dans le monde dans les trois prochaines années. Et a revu les résultats de son quatrième trimestre à la baisse la semaine dernière (4,42 milliards d'euros proforma contre 5,5 milliards l'année précédente). Les analystes attendaient au moins un chiffre d'affaires de 4,62 milliards. Cela a fait plonger la valeur en bourse de 12% le 23 janvier.
Au final, en bourse, le groupe a perdu 60% de sa capitalisation en un an alors qu’il était déjà loin derrrière son principal concurrent Cisco à la fin 2006. Ainsi lors de Télécom World qui s’était tenu à Hong Kong , nous avions constaté que « la capitalisation de Cisco qui vient du monde IP équivalait à l’époque à celle de ses onze concurrents dont Alcatel, Nortel… »Nous faisions d’ailleurs le constat suivant : « la fusion de Lucent et d’Alcatel arrivera-t-elle à menacer l’hégémonie de Cisco ? Rien n’est moins sûr. Pendant que d’autres fusionnent, Cisco évangelise le marché autour de la vidéo et des services ».
Le groupe avait parié sur la fusion avec Lucent pour profiter du marché américain et du portefeuille produit de Lucent notamment dans les réseaux mobiles CDMA. Le problème était qu’à l’époque, juste avant la fusion, Alcatel commençait à peine à regagner de l’argent alors que Lucent en perdait. Le rachat était donc un pari très risqué. Même si ce rachat avait une logique, Alcatel aurait pu suivre la stratégie gagnante de Cisco, moins risquée, et racheter des start-up innovantes pour renforcer sa présence sur des marchés en forte croissance.
Et puis il aurait été logique de récompenser les salariés des succès menés haut la main par les équipes de la division fixe, avec les contrats glanés dans le DSL et les routeurs IP. Pour les salariés du groupe, la cure d'austérité du fait de la fusion avec Lucent est dure à avaler. Ils supportent depuis maintenant de longues années de constantes restructurations et des salaires en berne.
Pendant ce temps Cisco vole de succès en succès malgré la concurrence chinoise.
Une drôle de « french touch » ! Le problème d’Alcatel est de ne pas avoir misé comme auparavant, durant les années glorieuses, sur la recherche et le développement et ne de ne pas avoir identifié et ciblé les marchés à forte croissance, surtout sur le marché entreprises. Pourtant le groupe avait de nombreux atouts face à Cisco, notamment ses excellents ingénieurs. Le groupe trop sûr de lui ne croyait pas au marché entreprise : aux routeurs IP, au WiFi, ni même au stockage en réseau… Quant à la voix sur IP, Alcatel y est venu tardivement…
Mais le principal problème d’Alcatel est certainement avant tout de ne pas avoir récompensé et retenu ses meilleurs employés comme dans les entreprises américaines. De nombreux ingénieurs du groupe de la division entreprise, parmi les meilleurs, l’ont quitté pour rejoindre Cisco… Un point à méditer alors que se prépare peut-être l’arrivée d’une nouvelle équipe de direction…
Le groupe avait parié sur la fusion avec Lucent pour profiter du marché américain et du portefeuille produit de Lucent notamment dans les réseaux mobiles CDMA. Le problème était qu’à l’époque, juste avant la fusion, Alcatel commençait à peine à regagner de l’argent alors que Lucent en perdait. Le rachat était donc un pari très risqué. Même si ce rachat avait une logique, Alcatel aurait pu suivre la stratégie gagnante de Cisco, moins risquée, et racheter des start-up innovantes pour renforcer sa présence sur des marchés en forte croissance.
Et puis il aurait été logique de récompenser les salariés des succès menés haut la main par les équipes de la division fixe, avec les contrats glanés dans le DSL et les routeurs IP. Pour les salariés du groupe, la cure d'austérité du fait de la fusion avec Lucent est dure à avaler. Ils supportent depuis maintenant de longues années de constantes restructurations et des salaires en berne.
Pendant ce temps Cisco vole de succès en succès malgré la concurrence chinoise.
Une drôle de « french touch » ! Le problème d’Alcatel est de ne pas avoir misé comme auparavant, durant les années glorieuses, sur la recherche et le développement et ne de ne pas avoir identifié et ciblé les marchés à forte croissance, surtout sur le marché entreprises. Pourtant le groupe avait de nombreux atouts face à Cisco, notamment ses excellents ingénieurs. Le groupe trop sûr de lui ne croyait pas au marché entreprise : aux routeurs IP, au WiFi, ni même au stockage en réseau… Quant à la voix sur IP, Alcatel y est venu tardivement…
Mais le principal problème d’Alcatel est certainement avant tout de ne pas avoir récompensé et retenu ses meilleurs employés comme dans les entreprises américaines. De nombreux ingénieurs du groupe de la division entreprise, parmi les meilleurs, l’ont quitté pour rejoindre Cisco… Un point à méditer alors que se prépare peut-être l’arrivée d’une nouvelle équipe de direction…
Car Thierry Breton, l’ancien PDG de France Télécom et l’ancien ministre des finances serait candidat pour prendre la tête du groupe. Selon le Canard Enchaîné : « Thierry Breton fait le tour des banques d'affaires pour tenter de les convaincre de l'aider à redresser Alcatel-Lucent en y injectant de nouveaux fonds et en l'y bombardant pédégé ». Alors info, intox? Nous aurons certainement la réponse lors de la présentation des résultats du quatrième trimestre le 04 février prochain... Une chose est sure: Alcatel est certainement l'une des entreprises françaises les plus convoitées, car fer de lance de la high-tech française...et l'on ne pourra pas reprocher à Serge Tchuruk son manque d'intégrité et sa capacité de travail. Il faudra bien lui reconnaitre également l'extrême difficulté de diriger l'une des seules entreprises françaises ayant réussi dans le domaine de la high-tech face à ses concurrents américains, européens et chinois dans un environnement ultra-concurrentiel. Le sort de Serge Tchuruk n'est peut-être pas scellé loin de là...Le principal reproche que l'on peut lui faire serait peut-être d'être intègre et moins proche du gouvernement que Thierry Breton...
Plus d'informations sur le site d'ALCATEL .