Selon l'association UFC-Que Choisir le manque de concurrence sur le marché de la téléphonie mobile en France pénaliserait les consommateurs.
L'association argumente en ce sens via une analyse chiffrée sur le marché. Elle constate que la pénétration de la téléphonie mobile en France est inférieur à la moyenne des pays européens, de l'ordre de 82,3% en France contre 104% pour l'Europe des 25. L'association dénonce également des parts de marché stabilisée, signe d'un marché peu concurrentiel. Les MVNO ne détiennent d'ailleurs qu'une part de marché limitée de 3,4% en faible croissance.
L'association constate également des tarifs relativement élevés des opérateurs mobiles français par rapport à leurs concurrents européens. L'association constate que les prix n'ont baissé que de 25% depuis 2000, un chiffre relativement bas.
Mais le constat le plus troublant d'UFC Que Choisir reste l'analyse des tarifs des opérateurs mobiles qui semblent quasiement identiques:
Comparaison des offres prépayées 2003/2007 |
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Un détail troublant, d'autant que les opérateurs ont déjà été condamnés par le conseil de la concurrence pour entente illégale.
Pour résoudre ce sproblèmes spécifiques au marché français, UFC-Que Choisir propose des solutions. Il faudrait selon elle que le régulateur aide les MVNO afin de négocier des tarifs de gros plus intéressants. L'association propose également d'assouplir les règles pour l'entrée d'un quatrième opérateur sur le marché mobile, une réduction des clauses contractuelles pour les contrats de 12 mois, plus de transparence dans les tarifs et la suppression des blocages de transfert de données.
Cette dernière proposition est particulièrement d'actualité alors que les consommateurs ne peuvent librement installer des logiciels de téléphonie sur IP sur leurs terminaux ou ne peuvent surfer facilement sur leurs sites Internet préférés.