Google a annoncé cette semaine avoir investi dans le consortium
Unity pour améliorer les liens en fibre optique entre les USA et
l’Asie. Mais au-delà de cet investissement, l’ambition de Google semble
être de construire le réseau de télévision du futur.
Vidéo, vidéo et vidéo…Tous les acteurs du marché ne parlent que de cela ces derniers temps. John Chambers le président de Cisco et son service de téléprésence, News Corp le géant des médias et son site Hulu, Apple et son service de téléchargement vidéo. Mais un acteur se distingue du lot : Google et son fameux site You Tube.
Ainsi selon une étude d’Ellacoya Networks, You Tube représentait 10% du trafic web en 2007. Une étude récente de Comscore indiquait récemment que 31,3% de toutes les vidéos visionnés en ligne en novembre 2007 provenaient d’un site de la galaxie Google. Ainsi en novemdre dernier 74 millions de personnes ont regardé chacun 39 vidéos sur le site You Tube. Le futur de la télévision pourrait bien être Internet et l’objectif de Google est de devenir incontournable.
Google a ainsi confirmé cette semaine vouloir investir dans le consortium Unity qui réunit des acteurs comme KDDI (opérateur japonais), Global Transit (Malaisie), SingTel (opérateur de Singapour) pour augmenter d’environ 20% la bande passante entre les Etats-Unis et l’Asie. Au global l’investissement de tous ces acteurs atteindrait 300 millions de dollars. Grâce à ses 65 centres de serveurs répartis dans le monde entier et des fibres optiques, Google pourrait bâtir le plus grand réseau de serveurs vidéos du monde. De quoi concurrencer less chaînes de télévision.
Plus de 1,4 milliard d'investissements aux USA
Mais ces investissements dans les infrastructures en fibre optiques sont une goutte d’eau en comparaison des sommes investies par Google dans les "data center", les centres informatiques. En 2007, Google a confirmé investir 600 millions de dollars dans un centre serveur en Caroline du Nord ainsi que dans deux autres centres pour une valeur comprise entre 200 et 800 millions de dollars en Caroline du Sud aux Etats-Unis. Soit au total plus de 1,4 milliard de dollars. Pourquoi en Caroline ? Le géant a bâti ses sites à côté de centrale électriques et nucléaires (à Columbia en Caroline du Sud) pour garantir un bon approvisionnement en énergie. Il a bâti dans le même esprit un centre en Oregon près d’un barrage hydroélectrique. Et en Asie, le géant de la recherche prévoit également de bâtir des data centers. On parle de Taiwan, du Japon, de Malaisie, de la Corée du Sud ou du Vietnam.
Google économise l'énergie
Là où les dirigeants de Google montrent leur intelligence, c’est que ces centres sont bâtis près de sites de production d’énergie à bas prix, mais qu’ils sont également conçus pour êtres économes en énergie à l’heure où les prix de cette matière première explose ! Car les infrastructures web sont gourmandes en énergie : 0,5 watt est
nécessaire pour refroidir un serveur pour chaque utilisé dans les
calculs. On estime ainsi que 15 à 25% des coûts nécessaires au fonctionnement des centres de serveurs sont investis dans l’énergie. En construisant ses propres serveurs, non commerciaux, Google a développé des alimentations électriques beaucoup plus économes en énergie.
D’ailleurs Google s'intéresse également aux énergies renouvelable. Le toit du siège social de Google en Californie est couvert de 9200 panneaux solaires pour générer une partie de l’électricité du campus (voir ci-contre). En achetant son réseau de fibre optique (et bientôt peut-être un réseau sans-fil ou maillé en peer to peer), ses serveurs, en économisant ou en générant par lui même l’énergie et en éditant ses services web et en gérant sa publicité, Google maîtrise toute la chaîne de la matière première du futur : l’information numérique. Une maitrise rare qui devrait permettre au géant du web de s’imposer comme le principal diffuseur de flux vidéo qui seront comme aujourd’hui l’un des médias parmi les plus populaires....
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