Le secrétaire d'état à la consommation, Luc Chatel, a annoncé qu'un
projet de loi sur la consommation et la concurrence serait présenté en
conseil des ministres dans un délai de 30 jours. Mais les opérateurs font de la résistance...
Luc Chatel a annoncé cette initiative hier après avoir réuni les FAI, les opérateurs mobiles et les associations de consommateurs autour d'une table ronde. Cette table ronde est la troisième organisée depuis 2005 à laquelle sont conviés les opérateurs et associations de consommateurs.
Cette loi devait reprendre de nombreuses demandes issues des associations de consommateurs, mais l'on reste plutôt dans le flou actuellement. Les opérateurs ont bien négocié hier.
Les clients n'auront plus à payer le temps d'attente des hot line des opérateurs. Mais ils devront peut-être payer la communication lors de la mise en relation avec un conseiller alors que l'association UFC-Que Choisir prônait l'interdiction totale du coût des hot line, un revers certain pour les consommateurs.
Parmi les autres bénéfices pour les consommateurs, la durée d'engagement des contrats de téléphonie mobile devrait être limitée. Plusieurs hypothèses ont été avancées. Les opérateurs pourraient ne plus avoir le droit de renouveler un contrat pour une période d'engagement de 24 mois ou les clients pourraient avoir à payer une somme forfaitaire pour rompre leur contrat. Sur ce point, l'UFC Que Choisir voulait une limitation maximum de la durée d'engagement à douze mois. Un revers encore pour les consommateurs.
Les négociations ont donc été rudes pour le ministre...Pourtant ces mesures pourraient être favorables au marché, mais les opérateurs font de la résistance. Ils avaient créer dès lundi une nouvelle structure, la Fédération Française des Télécoms pour se préparer à cette table ronde. Elle réunit opérateurs mobiles et fournisseurs d'accès à Internet, une première.
C'est la libéralisation du marché qui a permis l'essor de l'Internet en France et la position enviable du classement de notre pays come l'un des plus connectés au monde. Alors pourquoi vouloir aller contre le marché?
Après tout les opérateurs ont tout à gagner en offrant le meilleur service dans un marché mondialisé. Mais il est vrai que la menace des opérateurs virtuels pèsent. Ils ne représentent aujorud'hui que 2,6% du marché, mais beaucoup plus dans d'autres pays...