L'hécatombe des magasins culturels

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Alors que Virgin va fermer tous ses magasins français, la FNAC est à la recherche d’un repreneur. Les consommateurs vont devoir s'habituer à une raréfaction des points de vente de biens culturels.


Cette semaine, les salariés du Virgin Mégastore des Champs Elysées ont décidé d’occuper les lieux pour protester contre le plan social en cours au sein de la chaine de distribution.

Les salariés s’inquiètent, avec raison, pour leur avenir: le métier de disquaire ou de libraire offrant pu de perspectives.

Hormis le magasin des Champs Elysées, Virgin a annoncé la fermeture de ses 26 magasins français pour raisons de sécurité. 

Cette situation dramatique sur le marché français, Virgin l'a vécu auparavant en Angleterre, en Italie, en Espagne, au Canada, en Australie et aux Etats-Unis notamment.

Le Virgin Megastore proche de la légendaire Carnaby Street à Londres a été fermé il y a déjà quelques années du fait de la concurrence venant de l'Internet.

PPR cède la FNAC

Ailleurs, la situation n’est pas meilleure: le principal concurrent de Virgin, la FNAC veut s’introduire en bourse, le groupe PPR ayant cédé sa filiale.

Une raison à cela:  l’avenir étant plutôt sombre au niveau de la distribution de livres et de musique, points forts historiques de la FNAC, PPR a préféré en toute logique s’en séparer alors que la lutte face à Amazon est trop déséquilibrée.

Monoprix supprime ses rayons Disques

D'autres grands magasins ont également commencé à faire la ménage: Monoprix par exemple a supprimé les rayons disques de certains de ses magasins, bientôt ce sera le tour des rayons livres?

Une chose est sûre le marché de la distribution de biens culturels est en pleine révolution et dans l'attente de la remise à plat du marché et l'arrivée de nouveaux concurrents dans le numérique, les acheteurs vont devoir faire face à une raréfaction des points de vente de biens culturels.

Un situation qu'ils ont engendré en faisant massivement leurs achats sur Internet, particulièrement dans le domaine de la musique, le format MP3 ayant bouleversé les habitudes d'écoutes via les IPod, iPads, téléphones portables et autres gadgets électroniques chez les jeunes principaux acheteurs de nouveautés.

Le marché de la musique enregistrée a été divisé par plus de 2 en 7 ans

En France le marché de la musique enregistrée a ainsi perdu la moité de sa valeur entre 2003 et 2010 soit 882,8 millions d'euros en 2010 contre 2 milliards selon l'Observatoire de la musique et l'institut GFK.

Une perte de valeur qui a fortement affecté les distributeurs comme les maisons de disque avec des plans de licenciement et des drames humains à la clé comme on le voit actuellement.